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Combattre les préjugés sur la maladie mentale

Les personnes atteintes de maladies mentales sont victimes de nombreux préjugés. Par exemple, on peut penser à tort que ces personnes sont imprévisibles, violentes ou paresseuses ou les percevoir comme une menace. 

Les préjugés entraînent des comportements de stigmatisation et de discrimination envers les personnes atteintes de maladies mentales. En d’autres mots, les gens jugent ces personnes négativement et les rejettent ou les évitent. La maladie mentale suscite encore aujourd’hui des craintes et de la honte chez certaines personnes. Ces comportements reflètent de fausses croyances, de l’incompréhension et de l’ignorance à l’égard des maladies mentales.

Pour de nombreuses personnes atteintes de maladies mentales, la stigmatisation et la discrimination sont plus difficiles à vivre que les symptômes de la maladie.

Les préjugés envers la maladie mentale existent dans la société tout comme chez les personnes atteintes elles-mêmes. Ces préjugés découragent les personnes atteintes de demander de l’aide. Pourtant, une prise en charge rapide de leurs besoins, dès l’apparition des premiers symptômes, est déterminante dans le succès de leur traitement.

Préjugés les plus fréquents

Certaines maladies mentales sont souvent associées à de fausses croyances, telles que :

  • « les personnes schizophrènes sont violentes »;
  • « les personnes dépressives manquent de volonté »;
  • « les personnes anxieuses ont une faible personnalité »;
  • « les personnes bipolaires sont difficiles à gérer ».

Les médias peuvent contribuer parfois à entretenir certains préjugés, car ils présentent souvent les personnes atteintes de maladies mentales comme des personnes violentes et imprévisibles.

Conséquences chez la personne atteinte de maladie mentale

Voici des exemples de comportements de stigmatisation et de discrimination envers les personnes atteintes de maladies mentales :

  • certains membres de l’entourage diminuent leurs contacts avec les personnes atteintes, ce qui augmente leur isolement;
  • certains employeurs font des choix discriminatoires envers ces personnes. Par exemple, un employeur qui décide de ne pas offrir une promotion au travail à une personne atteinte de maladie mentale;
  • des intervenants de santé qui interviennent moins rapidement auprès de ces personnes ou qui ne les croient pas lorsqu’elles parlent de leurs symptômes physiques;
  • des propriétaires d’immeubles qui sont réticents à leur louer un logement.

Ces comportements ont des conséquences chez la personne atteinte. Par exemple, celle-ci peut en venir à :

  • vivre une baisse d’estime de soi;
  • se dévaloriser;
  • éviter de parler de ses préoccupations avec les autres;
  • hésiter à demander de l’aide;
  • éviter de suivre les traitements qui lui sont recommandés;
  • ressentir de la honte ou de la gêne;
  • être trop critique envers elle-même;
  • décider de ne plus travailler, par peur des réactions et des jugements des autres;
  • se priver de participer pleinement à la vie sociale.

Conseils pour combattre les préjugés

Tout le monde peut agir pour combattre les préjugés qui mènent à la stigmatisation et à la discrimination.

Conseils s’adressant à tous

  • Aidez à faire changer les attitudes négatives et les comportements discriminatoires envers les personnes atteintes. Par exemple, intervenez auprès des gens qui font des blagues ou des commentaires désagréables et déplacés. Rappelez-leur que leurs remarques peuvent blesser des personnes et contribuer à la stigmatisation de celles-ci.
  • Contribuez à bien renseigner les gens sur la maladie mentale en leur donnant de l’information de qualité.
  • Exprimez sans gêne une opinion positive à l’égard des personnes atteintes.
  • Appuyez les initiatives prises dans votre milieu pour combattre la stigmatisation et la discrimination envers la maladie mentale.

Conseils s’adressant aux personnes atteintes de maladies mentales

  • Améliorez votre confiance en vous et en vos capacités, notamment en développant vos connaissances et votre compréhension de la maladie mentale. Vous pouvez par exemple participer à des groupes d’entraide et de soutien afin de vous renseigner. Vous pourrez ainsi échanger avec d’autres personnes qui sont dans la même situation que vous.
  • Faites partie de différents comités existant dans votre communauté ou dans des organisations du réseau de la santé et des services sociaux. Votre expérience pourra servir à mieux adapter les programmes et services offerts à la population. Informez-vous auprès des comités d’usagers ou des organismes communautaires de votre région.
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