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Le SAMSAH

 

Le handicap psychique

Le handicap psychique est une notion récentte. Ignoré dans la loi du 30 juin 1975, le handicap psychique a fait l’objet en 1993 d’une reconnaissance à effets limités à l’occasion de la publication du « Guide barème pour l’évaluation des déficiences et incapacités des personnes handicapées ». Mais c’est avec la loi du 11 février 2005 que le handicap psychique acquiert sa pleine reconnaissance, non sans précaution. 

Le concept de handicap psychique a connu ses premières définitions à la suite de la classification de Woods. 

Les limitations des gestes et activités de la vie ordinaire engagent la personne dans son ensemble, animée par une intention ou un but. On les appelle "incapacités" (ne pas être capable de telle ou telle action). Les limitations au libre exercice des rôles sociaux défavorisent la personne par rapport à la situation qui serait la sienne si elle était bien portante. Ces limitations résultent de l’interaction de la personne avec son environnement proche ou lointain.. Il s’agit du désavantage social, dans quelques dimensions majeures, choisies pour s’appliquer dans tous les pays : le besoin d’aide personnelle, la mobilité, l’occupation, le réseau social, les ressources financières...

Que fait un SAMSAH?

Le SAMSAH propose les prestations suivantes:

  • Accueil et orientation des personnes
  • Évaluations des besoins et capacités à l’autonomie des personnes accueillies
  • Aide à la réorientation des personnes ne répondant pas aux spécificités du service
  • Soutien des relations avec l’environnement social et familial
  • Appui et accompagnement contribuant à la pré-insertion professionnelle ou au maintien dans l’activité
  • Suivi socio-éducatif
  • Suivi psychologique
  • Coordination des soins et des interventions sociales
  • Continuité des soins
  • Accompagnement médical et paramédical en milieu ouvert
  • Formation des aidants
  • Éducation à la santé
  • Organisation de relais avec d’autres services 
  • Évaluation, orientation et accompagnement vers des actions socialisantes dispensées par d’autres services de l’association ou de ses partenaires 

Ces prestations sont privilégiées dans le lieu de vie habituel de la personne et peuvent se décliner sous différentes formes : visites à domicile, entretiens, consultations, concertations, contacts téléphoniques, accompagnement en milieu ouvert.

Comment bénéficier d'un SAMSAH

Les orientations sont faite par la MDPH. Une demande doit y être déposée. A cet effet, un formulaire Cerfa est à compléter, téléchargeable sur le site service-public.fr à la page Formulaire de demande(s) de prestations liées au handicap. Ce formulaire peut également être retiré en Maison de l’Autonomie de votre territoire.

Modalités pratiques

Pour nous contacter:

SAMSAH

Secrétariat du Cheval Bleu
au 03 21 45 37 61
29-31 rue Roger Salengro à Bully les Mines 62160
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Pour s’y rendre:

La rue Salengro va de la place de Bully à la gare. Le Cheval Bleu est situé à côté de la poste de Bully.

 

Qui peut bénéficier d'un SAMSAH?

Le SAMSAH prend  en charge des personnes adultes handicapées psychiques dont les déficiences et incapacités nécessitent un accom-  pagnement personnalisé :

  • une assistance ou un accompagnement pour tout ou partie des actes essentiels de la vie quotidienne.
  • Un accompagnement social en milieu ouvert et un apprentissage à l’autonomie.
  • Une veille médicale et des soins réguliers et coordonnés.
  • Des supports à la socialisation 

La MDPH évalue les besoins de la personne handicapée et prononce, s'il y a lieu une orientation en SAMSAH.

 

Accompagner

Accompagner, c'est, dans sa: définition

  • Être avec quelqu'un, lui tenir compagnie 
  • Servir de guide, d’accompagnateur.
  • Aller avec quelqu'un dans un lieu 

Ce « être avec » suppose dans ce contexte d’être en lien, en relation. Effectivement, depuis le début des années 1990, le terme d’accompagnement est venu peu à peu qualifier un ensemble de pratiques dont le dénominateur commun est fondé sur l’idée d’une relation particulière entre deux ou plusieurs individus. 

Accompagner une personne handicapée, c’est également savoir s’adapter. En effet, chaque situation est unique, et définie par un ensemble de considérations qui vont des problématiques liées à la maladie, à la réalité intime de la personne, au contexte dans lequel elle vit, à ses capacités et à ses limitations, etc.

Accompagner implique nécessairement le respect de l'autre et de ses besoins propres, de son espace, de sa réalité, de ses croyances et de son environnement.

Entrer au domicile, y travailler, en sortir, ne sont pas choses aisées et ne se font pas sans limites. Il s’agit d’intervenir dans un espace privé, intime, qui de plus, pour des personnes qui présentent des troubles psychotiques, peut être jusqu’à une version externe d’eux-mêmes, rassurante car souvent immuable et défendue contre tout changement.

Dans cet espace aux significations multiples se déroulent les interventions et allers-venues des différents professionnels et acteurs qui accompagnent la personne handicapée. Ceci exige une attention toute particulière au respect des besoins de la personne, de ses limites, et au respect également des limites, explicites ou implicite qu’elle pose.

Coordonner

Coordonner, c'est « Ordonner des éléments séparés, combiner des actions, des activités distinctes en vue de constituer un ensemble cohérent ou d'atteindre un résultat déterminé ». Effectivement si l’accompagnement est nécessairement multiple et partenarial, il doit garder une finalité unique, aborder les difficultés d’une manière homogène, proposer à la personne un espace de liens entre les professionnels, pour ne pas courir le risque d’imposer à la personne un espace clivé, traversé par des tensions mortifères et privées de sens à partir du regard de l’usager.

Les recommandations de l'HAS définissent les nécessaire transmissions de l’information :

  • la concertation avec la personne et, le cas échéant, les aidants et l’entourage;
  • la coordination intégrant la personne et les acteurs des différents secteurs;
  • l’articulation fluide entre les différents modes d’intervention (au domicile, en établissement);
  • l’évolution des pratiques professionnelles tout en respectant les compétences propres à chaque équipe, dans une logique de complémentarité́ et dans le respect du principe visant à privilégier les dispositifs de droit commun et les actions dans le milieu de vie ordinaire. Cela implique la connaissance des missions de chacun et donc de leurs fonctions et compétences avant de délivrer l’information.
  • les transitions sont anticipées pour éviter les ruptures d’accompagnement : périodes charnières (passage de l’adolescence à l’âge adulte, vieillissement), grandes étapes de la vie (déménagements, changements d’environnement et de modes d’accompagnement, périodes particulières de l’année, perte d’un parent, d’un proche, d’un aidant, d’une personne-ressource, etc.).

Evaluer

Il n'y a pas de consensus sur la manière d'évaluer le handicap psychique. De noubreux travaux ont été consacrés à ce sujet proposant soit une évaluation quantifiée d'une ou plusieurs dimensions du handicap, soit une approche globale, capable d'intégrer les domaines du soin, du logement, du fonctionnement social, ainsi que d'éventuelles difficultés liées aux treoubles, qui peuvent se présenter comme des altérations plus ou moins sévères de processus cognitifs.

L'une des difficultés réside dans le fait d'évaluer toutes ces dimensions dans leurs interactions, et dans les processus d'échange entre la personne et son environnement.

Un travail de la CNSA proposait en 2009 7 axes:

LE PROJET DE VIE
L’ENTOURAGE
LES CONDITIONS DE LOGEMENT ET D’HABITAT
LES ACTIVITES PARTICIPANT A L’EXERCICE DE SA CITOYENNETE : activités sociales et de loisirs, scolarité et activité professionnelle
LA PROBLEMATIQUE DE SANTE
LES ACTIVITES ET CAPACITES FONCTIONNELLES
LES RESSOURCES PERSONNELLES (les potentialités, habiletés et savoirs faire)

Les préconisations renvoyaient de manière générale à la co-reconnaissance des expertises croisées personne-proches-professionnels.

C'est le recueil d'information et les échanges entre ces différents acteurs qui étayent ou assoient l'approche globale des situations.